L’avenir de l’événementiel face aux enjeux climatiques
Le secteur événementiel compte parmi les activités à fort impact carbone, en déplaçant des centaines de participants en un même lieu, et en générant de nombreux déchets sur un temps court. Mais que vaut le virtuel sur le plan environnemental ?
Les rapports successifs du GIEC, et un été 2022 dévastateur, n’ont fait que confirmer ce que nous savons déjà tous : l’urgence climatique est réelle et il est essentiel d’en avoir conscience pour pouvoir agir, chacun à son échelle, au quotidien.
Avec 32 milliards d’euros de retombées économiques, le secteur de l’événementiel n’est pas l’industrie la plus polluante (1). Toutefois, son impact est réel et concret. S’orienter vers une démarche responsable et respectueuse de la planète doit désormais être au cœur des préoccupations de tous ses acteurs.
L’événementiel : de quoi parle-t-on ?
Quand on parle de l’industrie de l’événementiel, on réunit souvent l’organisation de foires, de salons, de congrès ou d’expositions, destinés au grand public, aux professionnels, ou encore réservés aux salariés d’une entreprise.
Ces événements en présentiel sont accompagnés de leurs objets publicitaires, d’emballages jetables, de PLV éphémères, et de tonnes de prospectus. Mais si on prend en compte également tous les déplacements des participants, la logistique, la consommation électrique, la fabrication de stands, l’hôtellerie et le gaspillage alimentaire : on réalise que ce type de rassemblement a un impact réel sur notre planète.
L’ADEME met en évidence (2) qu’une manifestation moyenne de 5 000 personnes générerait 2,5 tonnes de déchets et consommerait 1 000 kWh d’énergie et 500 kg de papier.
Le secteur de l’événementiel agît déjà pour réduire son impact
Il existe de nombreuses solutions que beaucoup d’organisateurs mettent déjà en œuvre afin de réduire l’impact de leurs éléments : l’utilisation de matériaux recyclés et recyclables est généralisée, les stands peuvent être conçus de manière à être réutilisés ; certains tentent de réduire les déchets en s’orientant davantage vers l’utilisation de vaisselle en carton ou réutilisable, etc.
Les plus engagés proposent également une alimentation exclusivement ou majoritairement végétarienne, afin de réduire la consommation de produits carnés, dont l’impact carbone est très important dans le bilan d’un événement.
Mais toutes ces solutions ne permettent pas d’agir sur les déplacements des participants ou sur l’impact de la logistique de l’événement, et continuent malgré tout à produire des déchets, et donc du carbone.
Le digital : une solution parmi d’autres ?
Pour la majorité des familles d’événements, le virtuel a déjà fait ses preuves en termes d’attractivité, d’acceptation, et d’engagement du public. La crise sanitaire récente a accéléré le développement de ce type de solution, et aujourd’hui tout le monde sait utiliser un chat ou un outil de visio, que ce soit pour du télétravail ou un événement en distanciel.
Bien-sûr, certains événements ne sont pas transposables dans l’univers digital : tant que nous ne pourrons pas goûter un fromage dans le Metavers (le souhaitons-nous vraiment…?), le salon de la gastronomie locale ne pourra avoir lieu qu’en présentiel, et c’est tant mieux pour nos papilles… Et la convivialité !
En revanche, posons-nous sérieusement la question : un salon d’affaires international, des rencontres avec des fournisseurs, ou des portes-ouvertes pour une grande école, nécessitent-ils de déplacer des centaines de personnes sur des milliers de kilomètres pour un échange de cartes de visites, la signature d’un contrat, ou le dépôt d’un dossier ?
En organisateur responsable, il semble désormais incontournable de se poser la question pour chaque événement : quelle sera la valeur réelle de la rencontre physique pour ses visiteurs et ses exposants ? M’est-il possible de maintenir cette valeur ajoutée sous forme de contenus multimédias, de conférences interactives, ou via des échanges chats et visio entre participants ?
C’est un fait : un salon virtuel permet de réduire considérablement les émissions de carbone d’un événement. Si nous voulons prendre un exemple bien réel, le Sommet du Climat a fait la comparaison (3) et le rapport est éloquent : 3 kg eq. CO2 par participant pour la version virtuelle, contre 48 pour le même sommet réalisé physiquement. South Pole a fait une étude similaire (4) en 2021 pour le compte de PRODURABLE. Cette étude met en lumière plusieurs éléments intéressants, comme par exemple que le transport des participants compte pour 49% de l’impact total dans les événements en présentiel.
Même si ces chiffres concernent un événement en particulier, nous pouvons aisément les généraliser : le meilleur moyen de ne pas produire de CO2 restera toujours de rester chez soi.
Alors pour être tout à fait transparents sur le sujet, nous avons nous-mêmes fait l’exercice de faire mesurer l’impact carbone d’un événement réalisé sur AppyFair par un organisme extérieur indépendant : vous verrez en fin d‘article que les valeurs mesurées sont surprenantes !
Et la pollution numérique, on en parle ?
Les technologies aussi sont à l’origine de nombreuses pollutions et ont un impact environnemental considérable. En 2017, Greenpeace a publié un rapport (le Clicking Clean), estimant la part de la consommation énergétique de l’Internet mondial à 7 % sur toute l’électricité consommée à travers le monde. Avec les rapports et articles récents sur la pollution engendrée par le Metavers, on est en droit de se demander si le numérique est une solution qui a du sens sur le long terme.
Là aussi chacun peut agir par des gestes simples pour réduire son impact numérique, et on ne pense pas seulement à couper le Wi-Fi ! Nous préparons un article sur ce sujet que nous vous proposerons prochainement.
Qu’est-ce que la sobriété numérique ?
La Sobriété numérique vise à réduire au maximum l’impact environnemental lié à une technologie ou autre en utilisant des solutions moins gourmandes et en appliquant des bonnes pratiques. Avec AppyFair, nous visons cette sobriété numérique et mettons tout en œuvre afin de faire des événements virtuels une réelle solution écologique permettant de favoriser les rencontres réelles, tout en préservant l’environnement.
Comment définir son indice de sobriété numérique ?
Nous pouvons définir cet indice en mesurant notamment l’empreinte environnementale de notre technologie. Bien sûr, on ne peut contrôler les choix de chacun (supprimer ses mails, utiliser de l’énergie verte, ne pas laisser son ordinateur allumé lorsqu’on ne l’utilise pas, etc.). Toutefois, nous pouvons faire en sorte que notre plateforme demande le moins de ressources possibles. Et pour mesurer cet indice et afin d’avoir l’avis le plus objectif possible, nous avons fait appel à un organisme externe : Greenspector.
Greenspector est une entreprise spécialisée dans la mesure et l’analyse de l’empreinte environnementale du numérique. Ils ont développé leur propre outillage pour mesurer, analyser, améliorer la consommation d’énergie et ressources des applications mobiles et web. Grâce à leur conseil et leur expertise, et en partenariat avec l’ADEME, nous sommes fiers d’annoncer que nous avons pu obtenir le “niveau Bronze” de leur Certificat de Sobriété numérique.
Comment avons-nous obtenu notre certificat de sobriété numérique ?
La méthodologie utilisée par Greenspector dans la réalisation de notre campagne de mesures de consommations de ressources était la suivante :
- Des tests automatisés ont permis de parcourir notre plateforme en lieu et place d’un utilisateur-type
- Au cours du parcours utilisateur, les consommations de ressources de l’application sont mesurées
- Une évaluation de l’impact carbone lié à l’utilisation de l’application est réalisée
- Les résultats sont analysés par des experts Greenspector
- Des pistes d’amélioration sont fournies par ces experts à l’équipe technique
- Le code est revu par l’équipe de développement d’AppyFair, afin de se rapprocher au mieux des recommandations fournies
- Une seconde analyse mesure les impacts réels de ces optimisations
Les mesures ont été réalisées sur des appareils réels, et notamment sur un Samsung Galaxy S7. Chaque mesure a été renouvelée 3 fois pour garantir une meilleure fiabilité des résultats. Les métriques relevées sont les suivants :
- La performance (temps de chargement exprimé en secondes)
- La consommation énergétique (représentée par la vitesse de décharge de la batterie en µAh/s)
- Les données échangées sur le réseau (en ko)
Les étapes de calcul prennent en compte la globalité de l’écosystème liée à la plateforme :
Les tests ont révélé que l’impact du parcours pour un visiteur sur AppyFair représente 1,66 g eq. CO2.
Oui, vous avez bien vu : sur 2020, avec plus de 250 salons virtuels organisés et environ 1 000 000 de visiteurs rassemblés sur notre plateforme, nous avons généré, d’après cette étude, l’équivalent CO2 d’une seule voiture particulière pendant un an (5)…
Nos optimisations successives ont permis d’obtenir le niveau “bronze” du label de sobriété numérique, ce qui est un excellent résultat compte-tenu du niveau d’interactivité et d’engagement que nous proposons sur notre plateforme. Grâce aux conseils des experts de Greenspector, nous avons déjà engagé les actions qui nous permettront bientôt d’accéder au niveau Argent de ce label exigeant.
Ce certificat nous conforte dans notre volonté d’être toujours plus responsables et de proposer aux acteurs de l’événementiel des solutions concrètes pour des événements plus neutres en carbone.
Venez participer avec nous à l’effort pour construire les événements virtuels de demain !
Sources :
1 : Les Echos, publié par Martine Robert
2 : Guide des éco-manifestations en Poitou-Charentes
3 : Sommet du Climat – Bilan carbone de la première édition
4 : Salon Produrable – Bilan Carbone Edition 2021 étude réalisée par South Pole
5 : Emissions de carbone par les Français, Youmatter.world
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