La pollution numérique et l’usage du digital dans le secteur événementiel

La pollution numérique et l’usage du digital dans le secteur événementiel

Le salon virtuel est-il une solution durable au regard de la pollution engendrée par le numérique ?

Depuis quelques décennies, nous assistons à une prise de conscience globale des enjeux environnementaux. Chacun à sa propre échelle tente d’adopter petit à petit une démarche éco-responsable au quotidien.

Loin de la pollution évidente liée aux déchets ou à la production directe de CO2, la pollution numérique n’est pourtant pas négligeable (4% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux en janvier 2021 ; il est estimé que cette part doublera d’ici 2025)(1).

Cette pollution est encore peu considérée à cause de son aspect immatériel. On ne se rend pas compte au premier abord qu’en regardant du contenu en streaming, on pollue énormément. Ces petits gestes qui sont devenus notre quotidien (lire notre journal en ligne, faire du shopping sur internet, télécharger des jeux sur notre smartphone) sont la partie immergée de l’iceberg en ce qui concerne la pollution numérique. En réalité, la pollution numérique est liée à 3 facteurs :

  • La fabrication des équipements (37%)
  • Les data-centers et autres infrastructures réseaux (25%)
  • L’utilisation des appareils numériques (38%) (2)

En effet, chaque élément envoyé par email ou stocké sur le cloud, chaque vidéo visionnée en streaming, augmente un peu plus l’empreinte carbone du numérique. Nos modes de consommation évoluent et tendent de plus en plus vers la digitalisation de tous nos process.

La pollution numérique est bien réelle et va continuer d’accélérer au regard de la surconsommation numérique de notre société. Toutefois, il faut aussi être conscient qu’envoyer un mail reste moins polluant qu’envoyer un document papier par voie postale. Faire une visio d’une heure reste moins polluant que de devoir faire parcourir à 4 personnes une cinquantaine de kilomètres pour cette même réunion. Un trajet en voiture pollue en moyenne 55 g de CO2/passager/km(3), donc pour 50 km, on est loin des 150 à 1000 grammes de dioxyde de carbone estimé pour une heure de visioconférence (4) par des chercheurs américains de l’Université Purdue, du MIT et de Yale. De plus, il semblerait que si nous éteignons les caméras lors de nos visios, on pourrait diminuer leur empreinte carbone de 96%(4), ce qui est loin d’être négligeable.

Alors oui, la pollution numérique existe et elle est importante, mais si le numérique est utilisé avec les bonnes pratiques, il reste une alternative essentielle dans notre quotidien.

Et l’événementiel dans tout ça ?

L’industrie de l’événementiel, particulièrement des salons, est très polluante : entre les nombreux déplacements des participants (parfois à l’international), les déchets liés aux impressions, à la production de goodies et à l’alimentation, ainsi que l’utilisation d’infrastructures polluantes, l’empreinte carbone d’un salon en présentiel peut très vite atteindre des chiffres impressionnants.

La pollution numérique reste inévitable également : prise de contact en amont, stockage des fichiers clients, développement d’un site dédié, vente de billet en ligne, matériel informatique sur site… Au final, même si l’événement ne se passe pas en ligne, il peut aussi être amené à engendrer de la pollution numérique.

De nombreux organisateurs se tournent vers des solutions virtuelles ou hybrides pour limiter l’impact global de leur événement. Soucieux de l’écologie, ils ont conscience que la pollution d’un salon virtuel existe malgré tout. Si l’organisateur opte pour une de ces deux solutions “moins polluantes”, il peut trouver des moyens de réduire au maximum son impact.

Par ailleurs, réduire l’impact d’un événement reste un travail collectif, car la pollution numérique engendrée ne dépend pas seulement du prestataire ou de l’organisateur, mais bien de tous. En mettant à disposition un guide des bonnes pratiques pour limiter la pollution numérique, l’organisateur pourra aider ses participants à moins polluer, par exemple.

Il existe aussi quelques plateformes comme AppyFair, qui ont obtenu un certificat de sobriété numérique. Les organisateurs désireux de réduire la pollution numérique de leur événement pourront ainsi facilement orienter leur choix vers une plateforme ayant obtenu ce type de certification.

Quelques astuces pour réduire son empreinte numérique :

1- La sélection d’un matériel informatique éco friendly

Le premier point réside dans la sélection du matériel informatique : privilégiez le reconditionné et les labels environnementaux pour l’achat de votre matériel informatique. Pour réduire considérablement votre empreinte, prenez soin de votre matériel et conservez-le autant que possible pour éviter la surconsommation. Pensez à nettoyer régulièrement les disques durs de vos appareils, à faire le tri parmi les applications et logiciels pour éviter tout ralentissement et surchauffe.

2- Trier ses mails et sauvegardes

Un autre aspect important de la pollution numérique est le stockage sur le web : un simple tri dans les emails, et un nettoyage des données stockées sur le cloud vous permettra déjà de réduire l’impact lié aux data centers. Stockez autant que possible vos fichiers sur votre ordinateur ou sur des disques durs externes. Petit plus : pensez à supprimer les boîtes mail qui ne vous servent plus.

3- Fermer ses onglets

Quand vous naviguez sur internet, pensez à fermer vos onglets qui ne vous servent plus. Quand on passe la journée sur l’ordinateur, le nombre d’onglets ouverts commence à s’accumuler et au final, on ne s’y retrouve plus ! Fermer vos onglets inutiles sera bon pour la planète, mais aussi pour votre esprit, vous verrez !

4- Utiliser un moteur de recherche écologique

Vous pouvez également installer un moteur de recherche écologique comme Ecosia, Lilo ou Ecogine. Si vous connaissez l’adresse du site que vous cherchez, ne passez pas par le moteur de recherche, entrez-la directement dans votre navigateur. Privilégiez l’utilisation d’applications ayant reçu un eco-label ou un label de sobriété numérique, découvrez comment nous avons obtenu un label de sobriété numérique dans cet article.

5- Éteindre sa caméra en réunion

Si vous faites des visios et que la caméra n’est pas nécessaire, pensez à la couper. Les scientifiques estiment que si vous coupez votre caméra, votre empreinte diminuera de 96 % (4).

6 – Débrancher ses appareils

Un geste également simple : pensez à débrancher les appareils non utilisés, et à passer en veille lorsque vous n’utilisez pas un appareil pendant quelques minutes, mais aussi, et surtout, pensez à éteindre totalement l’ordinateur lorsque vous ne vous en servez plus.

7 – Éteindre sa box internet quand on s’absente

À la maison, pensez à couper votre box internet quand vous vous absentez, sa consommation annuelle serait équivalente à celle d’un petit réfrigérateur. Et au contraire, si vous êtes chez vous, activez le wifi sur vos appareils plutôt qu’utiliser 4G.

Tous ces petits gestes du quotidien pratiqués par tous et de manière régulière peuvent avoir un impact considérable sur l’empreinte numérique globale.

Vers une sensibilisation générale

Vous avez franchi le pas du virtuel pour réduire votre impact environnemental ? Félicitations ! Cela représente déjà une belle avancée vers les modes de consommation de demain.

Vous pouvez vous engager encore plus en sensibilisant, informant et éduquant aux bonnes pratiques en termes de pollution numérique.

N’hésitez pas à instaurer les bons réflexes auprès de vos collègues, salariés ou même proches. Grâce à cela, la pollution liée aux salons virtuels n’en sera qu’encore plus amoindrie !

Nous espérons vous retrouver rapidement chez AppyFair pour des événements virtuels plus éco-responsables ; prenez contact avec nous dès maintenant !

1: 10 bons gestes numériques en télétravail :
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/bureau/numerique/10-bons-gestes-numeriques-teletravail

2 : En route vers la sobriété numérique, ADEME
https://librairie.ademe.fr/cadic/6555/guide-en-route-vers-sobriete-numerique.pdf?modal=false

3 : Contrairement aux idées reçues, l’avion ne pollue pas vraiment plus que la voiture, publié le 5 septembre 2019 par Clément Fournier https://youmatter.world/fr/avion-pollution-voiture-comparaison/#:~:text=42%20g%20de%20CO2%2Fpassager,pour%20un%20deux%20roue%20motoris%C3%A9

4 : Ces scientifiques estiment que l’impact environnemental de la visioconférence est sous-estimé publié le 23 janvier 2021, par Jean-Yves Alric : https://www.presse-citron.net/pour-sauver-la-planete-pensez-a-eteindre-votre-camera-pendant-vos-reunions-zoom/

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2022-11-15T10:50:41+01:00

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